CATTLEYA, l’ORCHIDEE

 Cattleya, l’orchidée de Proust. 

Les orchidées constituent la famille des plantes la plus répandue et la plus diversifiée sur terre depuis des millénaires. Qu’elles soient indigènes ou exotiques, ces fleurs magnifiques, souvent perchées en haut des arbres, ressemblent à des papillons dansant dans le vent.

Elles font partie des plantes épiphytes enracinées dans les amas de débris végétaux décomposés sur les branches ou au creux des rochers, et se nourrissent d’humidité.

Malheureusement comme à l’époque de l’orchidomania qui gagna l’Europe au XIXè siècle, les orchidées sauvages restent menacées par les collectionneurs ou les touristes insouciants.

En 1824, William Cattley, horticulteur anglais, reçut des végétaux d’Amérique du Sud enveloppés dans un paquet de feuilles coriaces et sèches, qu’il eut la curiosité de mettre en culture. Elles donnèrent naissance à une fleur magnifique qui lui fut dédiée.

Cattleya a été longtemps considérée comme la reine des orchidées. On lui a donné le nom « d’orchidée de Proust », car dans son ouvrage A la recherche du temps perdu, l’écrivain lui réserve une place toute particulière : l’expression « faire cattleya » utilisée par les deux amants pour évoquer leur étreinte, devient la métaphore signifiant  » faire l’amour « …

 

 

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Bonjour Monsieur le PRINTEMPS !

BONJOUR MONSIEUR LE PRINTEMPS

J’attends avec impatience le lever du jour

Pour m’accouder à la fenêtre

Et crier au monde entier :

 » Eh ! Bonjour Mr. le Printemps  » !

Puis tranquillement, je mettrai mes souliers,

En écoutant les oiseaux chanter ;

Comme eux, je me sens enfin renaître…

Qu’est-ce qu’il y a de plus beau que la renaissance,

Sans l’once d’une souffrance ?

Entre les arbres qui bourgeonnent et les fleurs

Qui peu à peu, sortent de leur long sommeil

Pour revêtir leur plus belle robe,

Les enfants qui sont tout émerveillés de s’habiller

De polo léger ou de tee shirt court,

Les amoureux qui le soir au clair de lune, se bécotent…

Oui ! Demain est un nouveau jour,

A chaque carrefour,

Dans les moindres recoins et tous les pourtours,

Dans ton coeur qui est rempli d’amour,

Dans celui du vautour

Ou du troubadour

Et moi… Je cours, cours

Rejoindre le haut de ma tour

Avec dans mes mains,

Mon testament qui n’est qu’un parchemin

Que je parcours de mon regard bleuté.

Il sera là… Le printemps,

Son retour est imminent…

 » Eh ! Bonjour Mr. le Printemps  » !

A pas de velours,

Installe-toi en réchauffant

Toutes les âmes esseulées,

Tous les corps refroidis

De nos amis  » Les Sans Abris « ,

Apporte un peu de ta chaleur

Et donne leur sans compter, un zest de lueur

Qui éclairerait leur chemin,

Comme tout à chacun.

La vie réapparaît sous les rayons de soleil,

Quelques couples de personnes âgées

Sur les bancs publics, veillent

En entendant le sommeil.

Ça y est ! Il est là, le printemps

Pour nous éclairer de sa divine lumière…

Alors, je m’en vais faire d’autres prières

En rejoignant l’orée du temps,

Telle est ma destinée.

VIVA à toi, Mr. le Printemps !

 

 

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L’ABBE VOLANT

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Etampes (Essonne)

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C’est en juillet 1772 que l’abbé Desforges, chanoine de la collégiale Sainte-Croix d’Etampes, présenta au public son char volant. Il l’avait construit avec 200000 livres, qu’il avait réussi à récolter auprès de riches personnes intéressées. La machine avait la forme d’une gondole et elle était mue par des ailes manoeuvrées à l’aide de manivelles.

Le jour dit, elle fut placée au sommet d’une tour et l’abbé prit place à son bord coiffé d’un bonnet pointu garni de verres à la place des yeux.

Mais, malgré tous ses efforts, l’engin ne put décoller.

Ce n’était pas la première fois que l’abbé Desforges s’attaquait à l’aéronautique. Quelques années auparavant, il avait réalisé un costume de plumes destiné à faire voler son possesseur.

Mais le paysan eut la prudence de n’en rien faire.

Le même abbé s’était signalé dans d’autres domaines. Il avait écrit une brochure dans laquelle il défendait l’obligation pour tout prêtre d’épouser une jeune chrétienne. Sa publication lui avait valu les foudres de l’Eglise et un emprisonnement à la Bastille.

Pour passer le temps, il avait contemplé de sa fenêtre les amours des hirondelles et en avait tiré un poème, pour lequel il ne trouva pas d’éditeur, tant il était rempli de détails lubriques.

Après ces échecs successifs, l’abbé Desforges mit fin à ses originalités et ne s’occupa plus que de sa collégiale. Il traversa la révolution sans encombre et on n’entendit plus parler de lui.

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Me voici en 2017 !

Bonne et heureuse  année à vous !

Que vos désirs les plus fous se réalisent !

Et surtout de la joie et une excellente santé !

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Je partage un poème qui reflète notre vie

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DEUX RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE

SEVRES (Hauts-de-Seine)

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C’est en septembre 1837 que Balzac fit l’acquisition de la propriété  » Les Jardies « , sur les coteaux de Sèvres, pour la somme de 169025  francs.

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Le chiffre dépassait de beaucoup ses moyens, mais il avait eu le coup de foudre et il comptait rentabiliser rapidement l’affaire. Il était sûr que le terrain était incroyablement fertile et comptait se lancer dans la culture des ananas, grâce à des serres qui ne réclameraient que peu de chauffage.

Il trouva même pour les commercialiser la boutique de ses rêves à Paris, boulevard Montmartre.

Il projetait de la peindre en noir et d’y inscrire en lettres d’or : « ANANAS DES JARDIES ».

Théophile Gautier le convainquit quand même de ne la louer qu’après la récolte. C’était sage, car le sol se révéla incroyablement ingrat et les arbustes que l’écrivain y planta ne dépassèrent pas la hauteur de son chien.

Balzac n’eut pas plus de succès avec la maison. Il la voulait magnifique, mais il négligea tous les détails matériels. C’est ainsi qu’il la fit édifier sur de la glaise. Elle s’enfonçait chaque soir et il fallait la relever le matin avec un cabestan.

De même, il oublia l’escalier et il fallut ajouter une cage sur la façade.

Finalement, il la revendit à perte, ne laissant à Sèvres que des dettes.

Mais «  Les  Jardies « , lieu décidément prédestiné, avaient un autre rendez-vous avec l’histoire. La maison, correctement rebâtie par un architecte, changea plusieurs fois d’occupant, jusqu’à devenir la propriété de Léon Gambetta. C’est là que celui-ci mourut, le 31 décembre 1882, et la villa, située aujourd’hui 14 avenue Gambetta, est devenue un musée consacré au grand homme politique.

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Le citronnier

Le citron, fraîcheur piquante et aromatique.

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Originaire du sud de l’Himalaya, le citronnier gagne le Moyen-Orient par la route des caravanes, puis les Arabes le diffusent autour de la Méditerranée à partir du Xème siècle avec l’orange, et les Croisés le rapportent de Palestine.

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En Catalogne au Moyen Âge, il passe aux yeux de certains religieux pour une création du diable qui, voulant imiter Dieu, n’aurait pas réussi à le faire aussi rond et parfait que l’orange…, mais il est déjà tenu en grande estime par les thérapeutes, dans le traitement des troubles cardiaques, des états fébriles et de la jaunisse.

 

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Casanova, le séducteur de Venise, prône aussi  bientôt ses pouvoirs aphrodisiaques…

La « limonade » a fait son apparition à Paris vers 1630, grâce aux Italiens qui, à la suite de Catherine de Médicis, ont importé cette boisson rafraîchissante préparée avec du jus de citron étendu d’eau sucrée et parfumée de zeste râpé. Son succès sera à l’origine de la corporation des cafetiers-limonadiers.

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Puis, en 1747, James Lind, chirurgien écossais de la Marine royale, réalise une expérience qui montre l’efficacité du citron pour le traitement et la prévention du scorbut : grâce à lui, la Royale Navy prndra un avantage considérable sur ses rivaux.

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LE ZOUAVE DU PONT DE L’ALMA

PARIS

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Edifié en 1856, un peu en amont de l’endroit où se dresse actuellement la tour Eiffel, le pont de l’Alma porte le nom d’une bataille victorieuse de la guerre de Crimée. Tout naturellement , il était orné à l’époque de quatre statues représentant des soldats ayant partcipé au conflit : un zouave, un grenadier, un chasseur à pied et un artilleur.

C’est le zouave qui devint le plus populaire chez les Parisiens. Oeuvre du sculpteur Georges Diebolt, il servit rapidement à mesurer les crues de la Seine.

Tant qu’il avait les pieds au sec, tout allait bien, mais, quand il se mettait à barboter, on pouvait commencer à s’inquiéter. Lors de la grande inondation de 1910, il eut de l’eau jusqu’aux épaules, soit une hauteur de 8,62 mètres.

En 1974, le pont de l’Alma, devenu trop étroit et donnant des signes de faiblesses, a dû être remplacé par un ouvrage moderne. Trois des statues ont été déplacées vers d’autres lieux : c’est ainsi par exemple que le chasseur à pied surplombe désormais l’autoroute A4, à la hauteur de Vincennes.

Le zouave, quant à lui, fut réclamé par la municipalité de Gravelines, dans le Nord, qui voulait ainsi honorer un de ses enfants. Car, contrairement à ce qu’on pouvait penser, il ne s’agissait pas d’une oeuvre d’imagination : la statue représente le zouave André-Louis Gody, né à Gravelines en 1828 et mort en 1896.

Mais la ville de Paris a refusé de se séparer de son zouave, qui trône toujours sur l’une des piles du pont.

 

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La Seine en forte crue, jeudi 2 juin 2016, a été placée en vigilance orange à Paris.

Le zouave baigne dans la Seine et fait parler de lui…!

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L’INONDATION

Il y eut un orage, et puis deux, et puis trois …
Des trombes vrombissant avec un bruit d’enfer,
Nous assourdissant tous et flagellant les toits
En y rebondissant comme une pluie de pierres.

On ne s’est pas méfié : la pluie tombe le plus souvent sous forme de torrents,
Et nous n’avons pas vu que petit à petit
L’eau montait en chuintant dans les rues et les champs.

Puis elle a envahi la place, les trottoirs,
Inexorablement. Un flot sale et bourbeux.
Le ciel s’y reflétait, et l’étrange miroir
Etait parfois zébré des éclats lumineux

De l’orage furieux ne voulant pas mourir.
Bientôt les magasins ont été envahis,
Puis les rez-de-chaussée … Il a fallu s’enfuir
En laissant tous ces riens qui étaient notre vie.

Depuis nous attendons. L’eau est calme et tranquille
Et l’on ne voit plus rien qu’une surface lisse
Des toits noirs émergeant de ce qui fut la ville.
Nous faisons attention qu’aucun de nous n’en glisse.

Un vieux tout ricanant parle d’Apocalypse.

Didier Léveillé

 

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LE VALET DE CARREAU

DAVRON (Yvelines)

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C’est dans le village de Davron, à une quinzaine de kilomètres de Saint-Germain-en- Laye, que s’élève le chateau de Widewille, construit pour Claude de Bullion, qui fut garde des Sceaux puis surintendant des finances de Louis XIII, et qui, lors de ses dernières fonctions, inventa le louis d’or. Par la suite, la demeure changea plusieurs fois de propriétaires pour échoir à la famille de Gallard.

Construit en briques, avec encadrement des fenêtres en pierre, il est entouré d’un parc magnifique. Pour les amateurs de bandes dessinées, il n’est pas sans rappeler le château de Moulinsart où Hergé a situé plusieurs aventures de Tintin

 

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Si on regarde sur le toit, on verra tout en haut deux petits chevaliers de pierre, portant chacun un fanion où apparaît un carreau semblable à celui des cartes à jouer.

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Il s’agit d’un hommage au plus illustre des Gallard, Hector de Gallard-Brassac, qui a exercé les fonctions de chambellan de Louis XI, jusqu’à sa mort, en 1475.

 

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Bien des années auparavant, Hector de Gallard avait joué devant le roi Charles VII un ballet où il représentait le valet de carreau, en compagnie d’Etienne de Vignoles, dit La Hire, qui figurait  le valet de cœur, les deux autres étant des acteurs qui jouaient des héros de l’ancienne chevalerie : Hogier le Danois pour le pique et Lancelot du Lac pour le trèfle. C’était l’époque où les jeux de cartes faisaient leur apparition en France et les quatre noms : Hector, La Hire, Hogier et Lancelot, sont restés pour désigner des valets.

 

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